Schroedter-Wagen, seconde voiture fabriquée en 1892 par le constructeur automobile allemand Daimler célèbre ses 130 ans. Son premier acheteur fut le roi Hassan I.
Schroedter-Wagen a traversé les âges. Fabriqué en série, à 12 exemplaires, entre 1892 à 1895, soit six ans après l’invention de l’automobile, cette seconde voiture de Daimler souffle cette année ses 130 bougies. Le premier modèle historique de la marque avait été vendu en 1892 au roi Hassan I.
Cette acquisition a mis fin à l’utilisation des chevaux dans le royaume du Maroc. À l’époque, un toit en velours avait été ajouté à cette voiture – semblable à une calèche – pour qu’elle soit plus facile à vivre sous le soleil marocain.
C’est toute l’histoire de l’automobile qui est concentré dans cette marque.
Histoire de l’ancienne marque automobile » Daimler – Royaume Uni « , 1896-2008.
On peut dire à juste titre que c’est Daimler qui a posé les premiers jalons de l’industrie automobile britannique. Jusqu’en 1882 Gottlieb Daimler fut directeur technique de la fabrique de moteurs à essence Deutz où il étudia le fonctionnement du moteur à explosion. En 1883 plusieurs moteurs à essence puissants, avec un allumage par tube incandescent furent construits. Ce fut le premier moteur à explosion utilisant l’essence.
En 1890 fut fondée la Daimler Motoren-Gesellschaft, mais très tôt des difficultés surgirent entre Daimler et ses associés.
En 1895, Daimler et Maybach, un accord étant intervenu, revinrent à la société Daimler. La production d’une voiture 2cylindres, avec transmission par courroie, marqua le début de la Daimler fabriquée en série. En 1897, ce modèle fût suivi par l’apparition du Phônix, le premier modèle équipé d’un moteur à l’avant.
Au début de 1897, quelques voitures commencèrent à sortir elles reposaient sur des châssis Panhard et Levassor, recouverts de carrosseries réalisées dans la région. La première voiture royale fut une Daimler achetée par le Prince de Galles.
En 1899 furent présentés les premiers moteurs 4 cylindre. Depuis 1901, Jellinek faisait partie du conseil d’administration de Daimler et il obtint l’exclusivité pour les ventes en France, Belgique, Autriche-Hongrie et aux U.S.A. Il vendit ces voitures sous le nom de Mercedes.
Vu le grand succès obtenu par les voitures Mercedes, Daimler décida, en 1902, d’adopter désormais cette marque pour toutes les voitures particulières. Les véhicules utilitaires continuèrent à être vendus sous le nom de Daimler.
En 1910, A cette époque, la plupart des grands constructeurs automobiles commençaient à produire les voitures en grande série, mais Daimler se targuait encore de construire des coques individuelles, souvent façonnées par des spécialistes en sous-traitance, tels que Hooper et Barker.
Après la guerre, la production reprit avec les modèles commencés avant la guerre. La réputation de Daimler ne connaissait désormais plus de bornes, et rares étaient ceux en mesure de rivaliser avec lui. Rolls-Royce n’avait que la Silver Ghost sur le marché et Bentley venait à peine d’être établie. Daimler bénéficiait toujours de l’auréole de bienveillance que lui avait value la voiture royale.
En 1919, la famille royale de l’empire anglais prit livraison de 30 Daimler pour les occasions d’apparat du roi Edouard VII et du roi George V. En 1926, Daimler avait introduit la légendaire Double Six.
Dessinée par Laurence Pomeroy, elle comprenait deux moteurs six cylindres tournant sur un vilebrequin commun pour constituer un V12.
1930 vit le jour d’une autre innovation : une nouvelle forme de transmission, l’embrayage hydraulique. En 1936, la Daimler Fifteen fut introduite sur le marché. Cette 2.5 litres six cylindres s’adressait à ceux qui n’avaient pas les moyens d’entretenir une grosse voiture.
Dans les années quarante, Daimler présenta les premières voitures d’après-guerre : la nouvelle huit cylindres en ligne : la DE36, et deux nouvelles voitures six cylindres, la petite DB18 et la DE27, est restèrent pendant plusieurs années la gamme de base.
Au salon automobile d’Earls Court en 1948, le public reçut une avant-première de ce qui allait suivre. La Green Goddess : un coupé énorme à l’avant surbaissé recevait une carrosserie de Hooper, qui faisait désormais partie de l’empire BSA/Daimler, tout comme Barker que Hooper avait racheté quelques années auparavant.
Le salon de 1951 arbora ensuite une Daimler spéciale, commanditée par son président, Sir Bernard Docker, afin de faire la publicité de la marque, encore trois voitures mémorables : la Silver Flash en 1953, la Stardust en 1954 et la Golden Zebra en 1955. Elle devait marquer la fin de la série Docker Daimler.
La première Jaguar-Daimler fit son apparition au salon automobile d’Earls Court en 1962. Cette 2.5 litres V8 était essentiellement un Jaguar Mark II dotée du petit moteur Daimler V8. Le premier modèle entièrement inédit à émerger de la fusion Jaguar-Daimler fut la limousine Daimler DS420, construite sur un cadre 420G. La construction de ce modèle qui s’attira de nombreux admirateurs se poursuivit de 1968 à 1992, période pendant laquelle elle confirma ses liens avec la famille royale et les chefs d’Etat du monde entier.
En 1972 débuta la production d’un nouveau moteur Jaguar V12, ce qui permit de ranimer la flamme de la Daimler Double Six. Par ailleurs, un très séduisant dérivé, un coupé deux portes, de la berline XJ fut également produit sous la guise de Daimler entre 1974 et 1978.
En 1984, Jaguar revint au secteur privé, et deux ans plus tard, la société lançait une gamme de berlines entièrement nouvelles, la XJ40 avec un nouveau moteur six cylindres AJ. Les versions Daimler de la XJ40 furent disponibles dès annonce faite, et la production de la Daimler Double Six III continua jusqu’à la fin de 1992.
En septembre 1994, la première gamme Jaguar-Daimler annoncée depuis le rachat par Ford fut dévoilée au public. La nouvelle série XJ, couronnée par une nouvelle Daimler Double Six 6.0 l, s’était inspirée des lignes incurvées classiques des anciennes berlines de la série III.
Daimler AG devient Mercedes-Benz Group AG le 1er février 2022
Renseignements pratiques:
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Gérard Flamme